À chaque échéance électorale, l’abstention s’invite davantage. Protestation contre les institutions ou les candidat·es, sentiment d’inutilité, désintérêt envers la décision politique, valorisation des petits gestes plutôt que de l’intervention publique… Les explications sont nombreuses. Dans notre société qui voudrait que la consommation, le travail et l’amusement deviennent la nouvelle trinité, le désintérêt envers les échéances électorales va croissant. Comment recréer du commun quand les intérêts individuels sont érigés en modèle ? Quelles sont nos libertés de choix et d’action, quand nous sommes de plus en plus contrôlés, surveillés ? Comment penser le temps long, quand nous vivons au rythme du court-termisme ?
Divertir et dépolitiser tous les aspects de notre vie, c’est aussi favoriser l’abstention. Pour déjouer ce système et rencontrer les éloigné·es de la politique, il faut désormais investir tous les médias et plateformes à disposition, explorer de nouvelles façons de faire de la politique au-delà de l’usage d’un bulletin de vote. Réalisons que la politique au sens noble du terme conditionne nos vies, que ce soit dans le quotidien de chacune et chacun ou dans les collectifs de travail ou associatifs.
Cette prise de conscience n’est cependant qu’une première étape nécessaire au désir d’agir. Dans la Ve République, le réel pouvoir n’est donné aux citoyen·nes que tous les cinq ou six ans. Il n’est pas étonnant que, face aux décisions qui leur échappent, la lassitude s’installe et que les élu·es aient une assise électorale et une légitimité de plus en plus fragile.
Seul un pouvoir de décision direct peut soigner notre démocratie. Nous croyons à la révolution citoyenne par les urnes soutenue par de fortes mobilisations sociales et écologiques : défendons sans réserve le changement des institutions, la VIe République, la révocation des élus ou encore le RIC (référendum d’initiative citoyenne). Redonnons le pouvoir actuellement confisqué par l’oligarchie au peuple !