Par Gaëtan CONSTANT
Vous connaissez déjà notre position et notre vote sur ce sujet, pour faire honneur à l’adjoint à la sécurité je ferai court.
Je rappelle aux villeurbannaises et villeurbannais que cette délibération acte une demande à l’Etat de 500 000€ pour des caméras de surveillance, ce qui porte l’investissement total à plus de 900 000€ pour 202 nouveaux flux vidéo.
Souriez, vous êtes filmés !
Je vous l’accorde, les caméras peuvent avoir des effets localisés et ponctuels, pour décaler le trafic de drogues par exemple ou permettre à la police municipale d’anticiper ses interventions.
Pour autant, du côté des services comme de celui des élu·es, on nous a bien confirmé qu’aucune étude prouvant leur efficacité par rapport aux objectifs visés n’avait vu le jour. Presque 1 million d’euros d’investissements pour un dispositif toujours non évalué, c’est très – trop – cher payer.
Plutôt que de chercher à résoudre les trafics ou la délinquance sur la forme, nous devons nous attaquer au fond du problème. C’est l’objet d’une délibération que nous voterons dans quelques minutes : mettre des moyens humains, créer du lien. L’éducation, la lutte contre les discriminations, des emplois rémunérateurs, des services publics de qualité, répondent davantage à toutes les formes de délinquance que des dispositifs de surveillance généralisés.
Alors que l’État investit 500 000€ dans les caméras et 150 000€ pour la prévention du trafic de drogues chez les mineurs, il nous paraît évident que ces sommes devraient être inversées pour mettre les moyens là où ils seront les plus efficaces, avec des effets pérennes.
Nous voterons contre cette délibération.
https://www.lagazettedescommunes.com/telechargements/2021/12/synthese-detude-v1.pdf
Une enquête menée par le Centre de recherche de l’école des officiers de la Gendarmerie
Nationale a montré sur près de 2000 enquêtes, le taux de résolution grâce à la
vidéoprotection est de 1,13 %.
Merci à vous !