Par Morgane Guillas
La trêve hivernale a commencé il y a treize jours pour protéger les personnes d’un retour à la rue pendant l’hiver. Pourtant, fin octobre 2023, 2 822 enfants dorment à la rue en France et 311 dans le Grand Lyon, d’après le collectif Jamais sans toit. En plus de ces enfants, de trop nombreuses personnes sont à la rue, dont des exilé·es.
Le contexte actuel d’inflation en France, ajouté à la stagnation des salaires et des minimas sociaux, augmente encore la pauvreté. Parallèlement, le coût du logement continue de monter, ce qui rend de plus en plus difficile d’y accéder.
Villeurbanne s’engage en faveur de l’hospitalité avec de nombreuses actions comme Le Château, l’Archipel, Le Phare, mais aussi avec des temps de plaidoyers politiques comme celui de la biennale de l’hospitalité qui a eu lieu la semaine dernière.
Nous nous opposons aux pratiques inhumaines de l’État qui a expulsé, sans solution pour tout le monde et à deux jours de la trêve hivernale, le squat Pyramide à Lyon, dans lequel se trouvaient 250 personnes dont des enfants. Nous sommes également dans l’attente d’une prise en charge par l’État, pour la mise à l’abri des personnes occupants actuellement le CCVA de Villeurbanne, principalement des femmes et des enfants.
Par ailleurs, le gouvernement vient de refuser par un énième 49.3, la création de 10 000 places d’hébergement d’urgence en France pour les sans-abris sous prétexte que cela coûterait trop cher.
Au lieu des expulsions, nous souhaitons un État :
- qui garantisse le droit au logement et à l’hébergement de manière inconditionnelle,
- qui active la réquisition de logements et bâtiments vides pour répondre aux urgences,
- qui accueille dignement les personnes exilées.
En attendant que l’État nous écoute, nous voterons bien sur ces subventions d’aide à des associations de l’hospitalité et de la transition égalité qui luttent pour les droits fondamentaux sur Villeurbanne.