Article 1er. « Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l’utilité commune. »
Il est parfois bon de revenir aux fondamentaux.
Depuis la fin du mois d’août, plus de 50% du temps médiatique est consacré à l’extrême-droite et à ses thématiques. Il faut dire que depuis que l’empire de M. Bolloré déroule le tapis rouge à son nouveau représentant, il devient banal de glorifier la haine de la différence, la haine de l’autre.
Comment ne pas relier la montée de l’extrême-droite au creusement des inégalités ? Dans l’histoire, c’est souvent avec les périodes troubles que reparaît un nationalisme nauséabond. L’insécurité économique croissante chez les plus pauvres est l’un des facteurs qui pousse au vote contestataire. Mais les thématiques de l’extrême-droite ne sont pas celles qui pourront résoudre les problèmes quotidiens des gens. Car c’est plutôt de cela que nous devrions nous soucier ; les riches de plus en plus riches, les pauvres de plus en plus pauvres, sur fond de dégradation écologique, sont des questions bien plus importantes que la manière dont s’habille le voisin.
Plutôt que de pointer du doigt une partie de la population, il faut lutter contre les discriminations que beaucoup de personnes subissent. Aucun argument social, économique ou culturel ne peut les justifier. Dans ces temps difficiles, nous avons plus que jamais besoin d’entraide et de solidarité, et c’est à quoi nous nous attelons. D’abord, en observant les discriminations et en les quantifiant, grâce notamment à la déléguée du Défenseur des droits ou aux permanences d’avocat de l’association Réaji ; ensuite, en se formant pour ne pas les reproduire involontairement ; et enfin, en agissant pour rétablir l’égalité, par exemple au sein des services de la mairie, des écoles ou auprès des associations.
A un projet xénophobe, nous opposons la nécessité de services publics de qualité, d’une fiscalité plus juste, de l’État-providence.