Par Agathe Fort
Ce rapport vient rendre compte de nos actions en matière de lutte contre les discriminations. Nous avons souhaité retravailler la forme afin d’en valoriser le contenu. Le valoriser auprès du plus grand nombre de personnes possible, dans un souci de transparence mais aussi pour porter ces sujets dans le débat public, car la lutte contre les discriminations est une exigence sociale et démocratique.
Depuis plus de 15 ans, Villeurbanne est engagée et novatrice en matière de lutte contre les discriminations. Nous avons des actions concrètes dans tous les champs et à tous les niveaux, afin de reconnaître le besoin de changement, de faire advenir ce changement le plus rapidement possible.
Notre action se construit autour de trois axes. Tout d’abord, observer pour visibiliser, quantifier, comprendre. Ensuite, former et se former pour déconstruire nos pratiques et stéréotypes, que ce soit auprès des professionnel·le·s , des partenaires ou du grand public, ou même des élu·e·s, pour augmenter les connaissances, pour arrêter de reproduire de façon inconsciente et ainsi construire une culture commune de l’égalité. Enfin, le troisième axe, agir. Agir en aidant à la mobilisation du droit de la non-discrimination. Agir en amont, c’est-à-dire avant la construction des projets, afin de ne plus avoir à réparer les conséquences des discriminations. Et puis, dans les projets déjà existants, construire des plans d’action concrets pour modifier cet existant.
Cette lutte contre les discriminations se construit autour de quatre piliers que nous retrouverons dans la Maison de l’égalité, des droits et de la lutte contre les discriminations : le genre, les discriminations ethno-raciales, le handicap, et l’hospitalité. Nous construisons nos projets afin qu’ils prennent en compte la complexité des croisements des discriminations. Cela aboutit à de nombreux projets que nous réalisons en collaboration avec un grand nombre de partenaires, afin de co-construire une culture commune, une culture commune de l’égalité. Cette culture commune, toujours basée sur la parole et les besoins exprimés par les premiers concernés et premières concernées.
Je peux vous rappeler le plan d’action pour l’égalité professionnelle que nous avons voté lors du précédent conseil municipal. Le projet « Discri-O » a pu reprendre son cours normal malgré la crise sanitaire et se terminera fin juin 2022. Le groupe de travail sur la précarité menstruelle a permis de répondre aux demandes des premières concernées et associations. Les formations se poursuivent auprès des agents et agentes de la ville et de nos partenaires. Le projet de la Maison de l’égalité et des droits s’installe progressivement, nous allons commencer le travail de concertation auprès des associations de personnes concernées afin que ce projet réponde au mieux aux besoins identifiés. Le réseau de vigilance continue son action de détection et de traitement des discriminations. Avec les professionnels de l’emploi, du logement, de l’accompagnement social, toujours avec des juristes et des sociologues. La permanence juridique est assurée pour favoriser la mobilisation du droit de la non-discrimination par les victimes.
L’ensemble des actions est détaillé dans le rapport, donc je ne vais pas détailler plus. Mais la réelle égalité est un avenir souhaitable pour tous et toutes. Donc, faisons-la advenir ensemble.