Par Mathieu GARABEDIAN
J’ai le plaisir de vous présenter cette convention locale d’application qui, sous son nom barbare, est le travail de plusieurs mois avec les équipes politique de la ville, que ce soit au niveau de la ville, de la Métropole, de l’État, et de toutes les institutions qui ont travaillé avec nous sur ce dossier.
Le contrat de ville est un document un peu technique qui permet d’annoncer les objets de travail et les enjeux qu’on mène sur les quartiers dits « prioritaires » au titre de la politique de la ville.
L’ancien contrat qui avait été signé en 2014 et devait finir autour de 2020 a été prolongé de 3-4 années, ce qui nous a permis d’abord de faire plusieurs phases de bilan, de discuter avec les habitants, avec les associations, avec les partenaires institutionnels de ces questions. On a eu un temps assez intéressant avec la Métropole qui avait organisé les Assises des quartiers populaires.
Pour la ville de Villeurbanne, on avait tenu à organiser la thématique de l’accès aux droits sociaux et aux services publics qui s’était tenue au CCVA, ce qui a porté un fil rouge très fort pour notre convention locale d’application qui est l’égalité réelle et la lutte contre toutes les formes de discriminations.
Donc cette convention locale c’est la déclinaison de ce qui est travaillé au niveau métropolitain déjà, avec un enjeu central pour le contrat de ville métropolitain qui est la mobilisation des politiques publiques. C’est un sujet qu’on fait vraiment nôtre à Villeurbanne, on est très intéressés. On porte la question du fait que les politiques publiques, le droit commun, doit s’appliquer sur les quartiers populaires autant que sur les autres quartiers à situation comparable évidemment, et avoir des moyens supplémentaires dans des situations particulières et sur des sujets qu’on peut travailler.
Il y a un travail qui est fait pour garantir l’accès effectif aux droits sociaux et une réelle égalité de traitement sur la question des discriminations. On va évidemment regarder les discriminations croisées. C’est une manière de rentrer plus finement dans le travail qu’on veut mener, que ce soit sur les questions de classes sociales, de genre, ou d’origine réelle ou supposée. Et bien d’autres, on a pu en parler tout à l’heure avec Agathe FORT. Et évidemment, de pouvoir en discuter avec les habitants mais surtout de pouvoir rendre compte auprès des habitants et leur permettre de se mobiliser, même avoir la possibilité de faire des recours lorsqu’ils peuvent constater que cette égalité n’est pas effective.
Je disais qu’on a l’enjeu de la mobilisation des politiques publiques de droit commun. C’est un travail de longue haleine avec toutes les directions de la ville, les directions de la Métropole, avec les différents partenaires institutionnels, que d’aller à chaque fois travailler sur leur politique de droit commun. Quand on va aller détecter des sujets à transformer, l’enjeu ça va être de discuter avec eux sur comment on transforme leur politique publique et les pratiques institutionnelles sur les problèmes détectés.
Pour faire toutes ces choses on a tout un tas de thématiques qui sont à travailler. Il y a beaucoup d’engagement. On a eu l’occasion de le regarder dans un précédent conseil municipal au niveau métropolitain, dans le contrat de ville métropolitain. Nous, on a essayé de s’attarder sur 15 engagements en particulier qu’on a répartis sur 5 axes que je vais vous lire, avec la question de l’égalité réelle et de la lutte contre les discriminations comme fil rouge et des priorités qu’on a essayé de travailler avec mon collègue Lotfi DEBBECHE, que je salue par ailleurs pour le travail mené avec moi, sur la question de la lutte contre la pauvreté, puisque c’est le critère central qui permet de déterminer qu’un quartier est prioritaire ou pas, et la question de la jeunesse . C’est un sujet qui nous importe à toutes et tous je crois, et qui est vraiment ce qu’on a essayé de mener dans chaque engagement, de regarder sous ces deux aspects comment on pouvait travailler la question.
Je vous lis rapidement les cinq axes pour les présenter :
- Axe 1- L’égalité d’accès à l’offre éducative, culturelle et sportive, notamment pour les enfants et les adolescent.es en situation de pauvreté
- Axe 2- L’égalité d’accès à l’emploi, notamment en sécurisant l’entrée des jeunes gens sur le marché du travail
- Axe 3- L’égalité territoriale d’accès aux droits sociaux notamment pour les personnes en situation de pauvreté
- Axe 4- L’égalité d’accès pour toutes et tous à un environnement sans danger
- Axe 5- L’égalité des capacités d’action individuelle et collective des citoyen.nes
Vous trouverez également dans la CLA une présentation synthétique des projets urbains puisque ça fait également partie des enjeux liés à la politique de la ville. Ils sont travaillés sur Villeurbanne avec quasiment un projet sur tous les quartiers prioritaires. On est aussi très contents de l’engagement sur les politiques urbaines qui est mené sur les quartiers populaires.
Pour terminer, ces quinze engagements on les a discutés avec les habitants, les associations, les partenaires. On les a présentés il y a quelques semaines pour leur dire comment on les avait écrits. Et on va évidemment rendre compte et continuer à les discuter avec ces mêmes acteurs. Une fois par an, on va essayer de tenir des réunions dans chaque quartier comme on en a eu l’habitude de le faire, pour présenter l’avancée de ces engagements. Une nouveauté qui était apparue et dont on avait discuté dans le contrat de ville métropolitain était la question de la revoyure à mi-parcours, qui sera réalisée à Villeurbanne aussi et qui nous permettra de discuter des avancées de tous ces engagements, qui sont ambitieux et qui sont exigeants mais que les quartiers populaires de Villeurbanne méritent.