On aurait préféré que les Jeux Olympiques 2024 soient la fête populaire et écologique qu’on nous avait annoncée.
La plupart des habitant·es concerné·es par les JO ne seront pas de la fête. Places inabordables, doublement des tarifs de transports en commun, des hébergements : la plupart des français·es n’auront pas les moyens d’y assister. Pour l’organisation des Jeux, 2 000 étudiant·es doivent céder leur logement, parfois en pleine période d’examens. Et si cela ne suffisait pas, on cherche à cacher les plus pauvres des franciliens, quitte à les expulser de leur habitat de fortune et à les délocaliser hors de Paris, incitant la Défenseure des droits Claire Hédon à évoquer le risque de discrimination et d’atteinte aux droits et libertés.
C’est que les JO n’échappent pas à la logique du sport business. Des marques de soda à celles de luxe, les sponsors affluent pour profiter de la publicité mondiale que cet événement leur offre. Pour les entreprises de la filière sécuritaire, il représente même un tremplin : en 4 ans, la seule ville de Saint-Denis a dépensé 6,7 millions d’euros en vidéosurveillance, sans compter l’autorisation des drones et de la surveillance algorithmique qui risque d’être pérennisée.
Ces JO se font également aux dépends de l’environnement. Jardins ouvriers d’Aubervilliers, espaces verts de Taverny ou arbres des Yvelines ont été rasés et bétonnés pour construire des infrastructures olympiques. Plus globalement, les millions de spectateurs internationaux qui voleront jusqu’en France seront une source considérable de gaz à effet de serre.
Les JO sont à réinventer, loin des logiques de profit qui excluent et saccagent notre planète. Le sport peut être célébré autrement que par le business. C’est le sens des rencontres sportives et initiations gratuites organisées par la Métropole de Lyon ce printemps : permettre à chacun·e de fêter le sport et de se retrouver entre ami·es et en famille. Rendez-vous place Bellecour le 23 juin pour la finale des Jeux Métropolitains !