Par Mathieu GARABEDIAN
C’est vrai que c’est très dur d’expliquer un voyage en quelques mots mais effectivement, je voulais aussi vous partager notre retour sur notre voyage en Arménie qui a eu lieu du 13 au 17 avril. C’était un séjour de cinq jours, en présence d’élus et d’associations locales que je profite pour saluer, qui était quand même bref, mine de rien, mais qui a été très riche, très enrichissant, et aussi dur émotionnellement, plus que moi je ne m’imaginais en y allant.
C’était un déplacement qui devait renforcer nos liens de coopération et d’amitié avec l’Arménie, dans cette période qui est très délicate pour ce pays. Et effectivement chaque instant passé là-bas a été rempli de rencontres et d’échanges très enrichissants.
Les effets du conflit sont visibles partout en Arménie. La récente défaite en Artsakh a provoqué une situation dramatique, avec la fin de siècles de présence arménienne et l’exode de 120 000 personnes. Forcément cette tragédie rappelle les pires moments de l’histoire. Nous avons visité le cimetière militaire de Yerablur, nous avons pu rencontrer des réfugiés à Hrazdan, nous avons échangé avec eux sur leurs difficultés quotidiennes. Nous avons également visité un centre de santé mentale qui offre un soutien essentiel aux victimes de la guerre.
Et forcément ces souffrances, elles résonnent avec le génocide de 1915. Nous avons pu nous rendre également au Mémorial du Génocide et de son musée. Ça a été des moments de recueillement et de réflexion très forts.
Aujourd’hui la France joue un rôle clé dans le soutien à l’Arménie, que ce soit par des actions humanitaires ou diplomatiques, notamment en soutenant les demandes du peuple arménien qui sont notamment une souveraineté respectée, des frontières stables et sécurisées, et des garanties mutuelles de sécurité sous l’égide de l’ONU.
Et à notre modeste échelle, à Villeurbanne, nous souhaitons également nous engager, notamment avec le renouvellement de notre jumelage à Abovyan. Nous avons signé la charte et également planté symboliquement un arbre devant la mairie.
Nous avons identifié de nouvelles pistes de coopération très concrètes, qu’elles soient éducatives ou culturelles. Nous avons pu visiter l’école d’Abovyan ; dans le domaine également de l’enseignement professionnel avec le Centre de formation professionnel franco-arménien que nous avons pu visiter ; le partage d’initiative arménienne comme le centre Tumo, centre de création numérique ou encore le jeu d’échecs, sport national en Arménie, qui pourrait renforcer les échanges entre nos jeunes.
En conclusion, un voyage qui a renforcé notre volonté de soutenir nos amis arméniens et qui j’espère nous permettra de continuer à travailler ensemble pour un avenir de paix et de coopération.