Par Agathe Fort
Il y a un an, nous intervenions par la voix d’Olivier Glück en indiquant que 2021 marquerait le début des grands investissements : on le constate aujourd’hui.
Pour ce qui concerne la lutte contre les inégalités et les discriminations, les études pour la création du pôle alimentaire près de Flachet ont été commencées. Le but est de rendre effectif et facile le droit à s’alimenter pour toutes et tous ; le projet devrait voir le jour en septembre 2022.
Nous continuons aussi de produire des logements sociaux avec les bailleurs, dans la limite de nos possibilités financières. Pour pouvoir en produire davantage, l’État doit augmenter largement les aides à la construction, au lieu de les diminuer. La création du Bail réel solidaire à la métropole, et nous en parlerons plus tard dans ce conseil, permet aussi d’élargir la maîtrise publique des logements, ce qui est une très bonne chose pour éviter que le marché ne laisse de côté tous ceux et celles qui ne peuvent pas louer ou acheter dans le privé.
Pour compléter sur le logement, nous avons aussi offert une solution aux plus mal-logés avec la réhabilitation de l’ancienne résidence pour personnes âgées Château-Gaillard : pendant au moins 5 ans, on pourra s’y loger mais aussi rencontrer, se renseigner, partager… avec les autres habitants et associations présentes sur place.
Pour la transition écologique, plusieurs études vont donner lieu, à partir de cette année, à des actions concrètes. C’est par exemple celle sur la désimperméabilisation des cours d’école, qui vont se poursuivre, ou encore sur le projet de maraîchage urbain. Nous poursuivons les opérations de réhabilitation du patrimoine public, et les aides énergétiques pour le patrimoine privé, pour à la fois améliorer le confort des usagers et particuliers, mais aussi faire des économies d’énergie. Notre conviction est que ces rénovations sont non seulement nécessaires, mais inévitables : la période de tension sur l’énergie que nous connaissons aujourd’hui ne va certainement faire que s’aggraver avec la diminution des matières premières, et il faut l’anticiper.
Nous renforçons aussi l’offre de services publics, que ce soit sur les crèches (étude sur l’EAJE Gratte-Ciel, construction de l’EAJE Ellen Key), les bâtiments scolaires (études sur l’extension et restructuration du groupe Ernest Renan sud, l’extension de la maternelle Saint-Exupéry, ou la restructuration de Croix-Luizet…) ou encore nos équipements sportifs (construction du gymnase Jeanne Desparmet-Ruello, études sur les besoins dans les piscines). Nous avons été élus il y a moins de 2 ans et beaucoup de nos projets sont encore en étude ; ils devraient néanmoins commencer à entrer en phase opérationnelle dans quelques mois à années.
Nous avons aussi des dépenses contraintes, dépendantes de facteurs extérieurs. Même si des opérations d’économies d’énergie ont été réalisées, en passant d’appareils anciens à ces éclairages à leds, les dépenses d’électricité risquent d’éclater en 2022, comme celles du gaz l’ont fait en 2021 avec une augmentation de 20% du coût. Ce sont des charges à surveiller, et nous exhortons l’État à bloquer les prix de ces matières premières. La hausse historique des prix du pétrole est conjointe à celle des profits de Total : 13 milliards en 2021 ! Il est scandaleux que ce soient aux contribuables et aux collectivités de payer les profits des actionnaires. Il est urgent de prendre l’argent là où il se trouve.
Nous alertons enfin sur l’incertitude qui pèse sur nos recettes. Pour celles de fonctionnement, les impôts et taxes représentent 75% de nos recettes. Or, le gouvernement en place a déjà supprimé la taxe d’habitation sur les résidences principales, qui est compensée en partie par la métropole de Lyon, elle-même compensée par la TVA. Nous l’avons déjà dit, la taxe d’habitation n’était pas la plus juste, mais la compenser par la taxe la plus injuste va dans le mauvais sens. Ajoutons à cela une troisième compensation puisque la métropole ne peut totalement dédommager la ville : il s’agit d’un coefficient correcteur à la taxe foncière sur le bâti.
Une belle usine à gaz, destinée à nous faire croire que le gouvernement baisse les impôts et taxes des ménages. Nous ne sommes cependant pas dupes.
Avec l’annonce de la suppression de la Cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises, le Président Macron cède à la demande du Medef qui assèchera encore davantage les finances des collectivités territoriales. Parallèlement, rappelons que les crédits d’impôt et allègements de cotisations sociales diverses pour les grandes entreprises sont toujours légions. Pendant la crise sanitaire, les entreprises au chiffre d’affaire le plus élevé ont vu leurs impôts de production et sur les sociétés baisser de 2% de leur valeur ajoutée, contre moins de 1% pour les entreprises au plus faible chiffre d’affaire. Est-ce qu’il n’y aurait pas deux poids, deux mesures ?
Nous ne pouvons finir notre intervention sans parler des femmes et des hommes qui permettent à notre majorité de faire sortir tous ces projets. Premièrement, nous voudrions remercier l’ensemble du personnel qui œuvre avec beaucoup de professionnalisme et d’implication pour mettre en œuvre le plan de mandat. Le travail de l’adjoint au Ressources Humaines, Olivier Glück, est essentiel pour améliorer les conditions de travail des agents, augmenter les rémunérations, notamment des catégories C, et déployer un plan de formation permettant aux agents d’acquérir de nouvelles compétences. Deuxièmement, la mise en œuvre du plan de mandat nécessite des embauches et nous sommes ambitieux sur ce plan avec la création de plus d’une centaine de postes en 2021, après 90 postes en 2020.
Nous voterons donc favorablement ces rapports.