Par Morgane GUILLAS
L’anticipation est indispensable pour se préparer dans un monde où les risques sont de plus en plus nombreux. Nous nous félicitons des évolutions en lien avec la cellule de crise et de l’organisation de la chaîne de commandement et d’actions.
Cela étant dit, le dérèglement climatique et la mondialisation apportent de nouveaux risques auxquels nous devons nous préparer pour en réduire au mieux leur impact.
Je reste surprise que ces nouvelles réflexions, et les éléments que nous avions évoqué avec Monsieur Combrecque n’aient pas été encore pris en compte dans cette mise à jour du Plan communal de sauvegarde. Je parle des enjeux en lien avec l’alimentation et les phénomènes climatiques plus violents que ceux ayant déjà eu lieu, qui pourront donc nous impacter dans notre ville.
A l’échelle de Villeurbanne, nous avons déjà éprouvé des difficultés, encore faibles heureusement, de désorganisation des chaînes d’approvisionnement de nos magasins d’alimentation et les fermetures ponctuelles de marchés de plein vent aussi. La mondialisation de notre alimentation présente des risques de rupture d’approvisionnement en cas de difficulté internationale, on l’a déjà éprouvé, tout comme pour certains produits de première nécessité comme les médicaments. Pour illustrer cela, un chiffre : il y a très peu de temps, 4.6% d’autonomie alimentaire était présente sur la Métropole de Lyon. Et si on prend un petit peu plus largement, c’est toujours des chiffres qui sont très faibles et, en tout cas, moins d’une dizaine.
Ensuite, il y a les événements climatiques toujours plus forts comme les épisodes d’extrême sécheresse que nous avons vécus récemment qui exacerbent la tension dans notre alimentation en eau. On est bien lotis dans les environs de la région lyonnaise, on peut en être heureux, nous avons peu de risques de coupure de notre eau potable. Par contre, nous avons bien un risque en lien avec sa pollution. Un autre risque est celui du refroidissement des centrales nucléaires voisines. Nous avons vu les dérogations accordées pour les refroidir, via le pompage d’eau dans la rivière malgré des niveaux très bas, l’été dernier. Mais comment refroidirons-nous nos centrales, lorsque les cours d’eau seront trop chauds ou les débits trop faibles pour cela ?
Nous devrions anticiper les risques auxquels nous ne manquerons pas d’être confrontés dans les années à venir et nous espérons que les élus de la transition écologique pourront partager aussi leurs idées. Nous voterons pour cette délibération, et nous sommes en attente de l’amélioration de notre prochain Plan de sauvegarde.