Par Julien RAVELLO
L’un des trois grands principes du service public c’est l’égalité : tout le monde doit y avoir accès, payer selon ses moyens et être traité de la même façon par le service. Alors que les inégalités économiques ne cessent d’augmenter depuis 50 ans, et que l’inflation inédite que nous connaissons ne fait que les creuser toujours plus, le service public fait toujours office de rempart contre l’exclusion et la pauvreté. Il faut en prendre soin !
La tarification, c’est donc un levier très important pour que le service soit accessible à tout le monde. Celle que nous voterons ce soir permet de mieux répartir l’effort entre les usagers. Elle évite des écarts injustes entre deux personnes qui ont des moyens financiers similaires, mais qui ne sont pas dans la même tranche de revenus. Elle permet donc de mieux répartir l’effort financier. C’est un premier pas pour rendre plus équitable l’accès des enfants à tous les services qui gravitent autour de l’école gratuite.
Mais l’école, ce n’est pas que l’enseignement devant un ou une professeur·e ! Après la progressivité, notre idéal restera toujours la gratuité, notamment pour les services de restauration scolaire. La cantine gratuite, ce serait l’assurance que chaque enfant puisse manger au moins un repas complet et chaud par jour, alors que les prix de l’alimentation font partie de ceux qui ont le plus augmenté ces derniers mois. Les services d’accueil extrascolaires gratuits, ce serait aussi l’égalité devant l’enseignement et les loisirs. Ce sont des moments très importants pour les enfants, des moments de détente et d’apprentissage où on peut se faire des copains. Aucune barrière financière ne devrait exister pour en bénéficier ! Et comme pour le service public de l’éducation nationale, cette gratuité devra être financée par l’impôt pour que chacun et chacune y participe en fonction de ses moyens.
Nous sommes donc bien sûr favorables à cette délibération que nous voterons, en attendant la généralisation et l’extension de la gratuité de l’enseignement public.