Mars 2021.
La journée internationale des droits des femmes est l’occasion de partager notre expérience sur ce qu’est être une femme en politique. Les élections municipales nous ont amenées à interroger la direction que nous voulions donner à notre implication citoyenne et militante. Fallait-il nous présenter ?
La loi sur la parité a eu deux effets dans notre groupe. Les places sur la liste ne sont plus confisquées par des hommes, et celles d’entre nous qui se projetaient en tant qu’élues avaient désormais toute leur place pour se porter candidates. Comme les femmes volontaires ne sont souvent pas assez nombreuses pour former une liste paritaire complète, alors plusieurs d’entre nous ont été sollicitées pour s’inscrire sur la liste et, finalement, se faire élire. La loi nous a donné la possibilité d’obtenir un mandat, de faire valoir nos idées, pour six années à Villeurbanne.
Il a fallu une loi pour qu’un accès égal aux mandats électoraux existe, même si les rôles les plus décisionnaires sont encore détenus par des hommes (Président de la République, du Sénat, de l’Assemblée Nationale, 1er ministre…). Comme il a fallu une loi aux femmes pour le droit d’étudier (1881), de voter (1945), de n’être plus considérées comme une personne mineure sous l’autorité d’un père ou d’un mari (1965), de choisir si et quand avoir des enfants (1975).
La parité en politique est nécessaire. Chausser les lunettes du genre permet de voir les angles morts dans la réflexion et le ciblage des politiques publiques.
Les rôles politiques devraient pouvoir être exercés par tous et toutes, peu importe le milieu social, le genre ou le niveau d’études. La mixité permet de diversifier les points de vue, d’éviter l’entre-soi, de renouveler les pratiques, de recréer du conflit d’opinion. Elle permet l’inclusion, la coopération et la responsabilité collective.
La loi devrait permettre à toutes et tous de se projeter dans un rôle d’élu·e et découvrir être à la hauteur des tâches attendues, et de gagner en légitimité.
Les élu·es du groupe Villeurbanne insoumise Ensemble !
Bien sûr que les luttes feministes sont importantes, déjà sous la Commune de Paris, les femmes étaient présentes dans l’action. Mais la DÉMOCRATIE n’est pas au dessus des genres?
La DÉMOCRATIE est pour l’égalité entre tous les êtres humains, dans laquelle chacune, chacun doit compter pour 1 pour le bonheur de L’ENSEMBLE.