Ce mois-ci, Villeurbanne participera à la semaine de l’hospitalité du 15 au 24 octobre. La ville est engagée de longue date dans le processus d’accueil, comme en témoigne le jury citoyen « Accueillir à Villeurbanne » auquel a participé Aurore Gorriquer en 2018.
Mais comment créer une véritable hospitalité dans un contexte national et international complexe et teinté de racisme? Quels enjeux d’égalité sont soulevés?
La crise en Afghanistan prouve que les questions d’hospitalité sont en lien étroit avec la géopolitique. Quel est notre rôle en tant que pays riche ? Il est de notre devoir de respecter chaque vie humaine, et de soutenir chaque exilé·e venant sur notre territoire, qu’il ou elle soit de passage, ou désireux·se de s’installer. Et si nous appliquions le patchounwali, ce code fondé sur l’obligation de courage, d’honneur, de solidarité et d’hospitalité, transmis par voie orale d’une génération à l’autre en Afghanistan?
Cette hospitalité est une grande source de richesse pour notre ville et notre pays, et pourrait l’être encore d’avantage : il faut améliorer la participation des personnes exilées à l’animation de la société, à la démocratie. Elles vivent chaque jour à nos côtés, travaillent et participent à la vie locale. Il est temps de leur reconnaître une voie au chapitre dans nos décisions collectives.
Le climat nauséabond de racisme actuel, qui décomplexe les paroles les plus haineuses, va en s’amplifiant chaque année. Il est temps de s’y opposer collectivement avec fermeté, de combattre ces idées, et de créer ensemble un partage humain, culturel, source de débats et d’intelligence collective. Notre hospitalité ne doit pas être entravée par les discriminations ethno-raciales. Chaque personne vaut autant que nous-même et nos proches ; nous sommes toutes et tous les enfants, les frères et sœurs, les parents, les ami·e·s de quelqu’un. Cette égalité est primordiale. Il en va de notre point commun à toutes et tous : notre humanité.