Par Danielle CARASCO
Le bâtiment de la CPAM que nous allons sûrement acquérir après le vote du conseil municipal est resté vide une petite année, en face de la mairie et sous nos yeux.
Ce lieu restera vide à moyen terme, en attendant les travaux. On ne peut pas y rester insensibles, car la vacance de logements et de bâtiments est une claque au visage des sans-abris.
C’est un sujet complexe que nous devons examiner avec attention et réalisme. Nous en sommes tout à fait capables à Villeurbanne, nous l’avons déjà fait.
On constate une nette augmentation du sans-abrisme. Dans la Métropole de Lyon, il y a + 40 % d’enfants à la rue par rapport à il y a 3 ans et parmi eux, 270 seraient sans solution d’hébergement.
Comment l’expliquer ?
Des logements trop chers et accaparés par les plus riches, la multiplication des expulsions locatives, des hébergements d’urgence saturés, la menace de remise à la rue de centaines de personnes actuellement hébergées dans des structures sociales… et leurs conséquences : déploiement de tentes dans parcs et jardins faute de toits disponible et démantèlements de campements sans solution de logement.
Ce bilan nous le connaissons et il n’est pas exhaustif.
Ville hospitalière, Villeurbanne a su tenir ses promesses en matière d’hébergement d’urgence, et ce n’est pourtant pas sa compétence.
Cette nouvelle acquisition en attente de travaux définitifs pourrait bien se transformer en un foyer d’hébergement temporaire avec convention dans l’intérêt des sans-abris. C’est ce que nous souhaitons.
Nous voterons bien sûr pour cette délibération.
