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Faisons des choix politiques à la hauteur des enjeux de notre temps !

Posted on 24 novembre 202524 novembre 2025 by VIE!

Par Julien RAVELLO

Le débat d’orientation budgétaire n’est pas le vote du budget 2026. Mais le DOB permet d’avoir un débat stratégique sur les finances publiques de manière générale et sur Villeurbanne de manière particulière. Sans ce débat et ses réflexions sur nos finances, pas de dépenses et donc pas de service public !

Le rapport d’orientations budgétaires est construit en 3 parties, avec l’analyse de la situation de la ville, les éléments nationaux (données économiques globales et Projet de Lois de Finances 2026) et les perspectives qui sont les fondements de la préparation du BP26. Vous me permettrez de prendre la totalité des sujets pour l’analyse de notre groupe.

Pour ce qui concerne les recettes de fonctionnement, elles étaient d’environ 200 millions d’euros en 2024 soit +42 % depuis 2015, et les montants sont similaires à quelques centaines de milliers d’euros près en 2025 et 2026.

80 % des recettes de la ville sont issues de la fiscalité et des dotations de l’État (hors cessions des biens municipaux et donc des recettes afférentes). Comme toutes les villes, nous sommes donc très dépendants de ces 2 recettes et, hors augmentation de la fiscalité locale, n’avons donc pas beaucoup de marges de manœuvre.

D’ailleurs les dotations de l’État et notamment la DGF est d’environ 130 euros par habitant en 2024 contre 220 euros pour la moyenne nationale des communes de 100 000 habitants hors Paris. Pourquoi chaque villeurbannaise et villeurbannais touche 90 euros de moins que les autres habitant.e.s de communes équivalentes ? Ou, pour poser la question autrement, pourquoi manque-t-il 14 millions d’euros en fonctionnement dans le budget de la Ville, soit si on prenait un équivalent le coût moyen de 300 agents par exemple ?

Notre groupe souhaite insister sur ce point fondamental et le lier à la situation nationale avec les débats sur le PLF26.

Le PLF 2026 sous gouvernement Bayrou prévoyait 5,3 milliards d’économies pour les collectivités locales et le celui déposé par le gouvernement Lecornu en prévoit quasiment autant, avec 4,6 milliards d’économies, sans parler du dispositif Dilico donc M. l’adjoint a parlé. Appelons un chat un chat, à ce niveau-là ce ne sont plus des économies, c’est de l’austérité.

Sommes nous sommes d’accord avec cette ponction sur les collectivités locales ? Notre groupe ne l’est pas. Comment voter un budget au niveau national qui demande des coupes si drastiques aux collectivités, et en particulier à Villeurbanne, où nous sommes déjà sous-dotés comme expliqué juste avant ? 

Les autres financements publics à destination des collectivités, comme la dotation de soutien à l’investissement local, sont aussi imposés à la baisse par le gouvernement. Le fond vert est réduit de 50 % en 2025. Il ne resterait plus que 1,15 milliards… une somme risible, alors que la bifurcation écologique est indispensable et quand on connaît les montants qu’il faudrait investir de toute urgence. 

Sur ce sujet particulièrement, tout le monde sait désormais que le coût de l’inaction climatique est colossal. Même la Cour des comptes, habituellement si soucieuse des deniers publics, préconisait d’augmenter de 110 milliards par an le budget de la bifurcation écologique, et écartait tout scénario de statu quo qui, selon eux, se paierait par une chute de 11 points du PIB en 2050. Avec ce PLF26, on est donc bien loin du compte pour la préservation du vivant.

Poursuivons le détour par le national et le PLF 2026 puisque le budget de Villeurbanne y est étroitement lié. Ce budget prévoit une baisse de nombreux budgets pourtant fondamentaux : bifurcation écologique, associations, Economie Sociale et Solidaire, emploi et insertion, culture, agriculture, santé, solidarités… finalement tout baisse sauf le budget des armées.

C’est une politique austéritaire qui se confirme après les coupes de 2025, et qui va continuer à creuser la récession avec des conséquences sociales dramatiques. Pire, les débats nationaux nous confirment qu’il n’y a aucune volonté de taxer les plus riches et de redistribuer, malgré les augmentations de richesses accaparées par les grandes fortunes. C’est même plutôt l’inverse puisqu’elles sont protégées aux dépends de tous les autres. 2 poids 2 mesures.

Même la taxe Zucman (qui était une bonne mesure, mais pas révolutionnaire) n’a pas été retenue par le « bloc central ». 

Le projet de loi de finances « reste le musée des horreurs » (comme le disait le président de la commission des Finances) et certains groupes politiques à l’assemblée nationale jouent avec le feu en tentant de sauver le gouvernement Lecornu. Ils deviennent des complices de la politique voulue et appliquée par Emmanuel Macron de casse sociale et ne respectent en rien leur engagement devant les électeurs en juillet 2024.

Je passe désormais aux dépenses.

Les dépenses de fonctionnement sont dans la lignée de 2024 et 2025, avec environ 160 millions d’euros, soit une hausse de 34 % entre 2015 et 2024.

Nous dépensons environ 200 euros par habitants de moins que les communes de même strate. En chiffres, cela donne 1 031 euros par habitant en 2024 contre 1 332 euros par habitant pour la moyenne des autres communes de + de 100 000 habitants. Sans dire qu’il faille se donner cet objectif, il faut signaler que cela représente tout de même 32 millions d’euros de moins.

Les « charges de personnel » représentent 60 % de nos dépenses de fonctionnement.

L’augmentation des dépenses de fonctionnement et notamment les mal nommées “charges de personnel” était nécessaire car rendre un service public de qualité passe par la prise en compte des besoins des personnels et l’amélioration de leur qualité de vie au travail.  Pour nous, ce ne sont pas des charges, mais plutôt plus des femmes et des hommes qui sont là pour assurer les services publics à la population et répondre à leurs besoins dans les écoles, les crèches, les médiathèques, les parcs et jardins, les équipements sportifs, les services techniques, etc.

Avoir augmenté le nombre d’agent·es et leurs salaires à 1632€ net minimum pour un temps plein est une véritable avancée sociale.

Pour celles et ceux qui voudraient réduire les dépenses de fonctionnement, nous aimerions savoir quels sont les postes que vous supprimeriez ? Quels sont les salaires que baisseriez ?

Je profite de cette tribune pour évoquer les associations que nous finançons régulièrement à Villeurbanne chaque année. En octobre dernier, sous la bannière « ça ne tient plus !», le Mouvement associatif a organisé plus de 350 actions pour dénoncer les saignées budgétaires prévues pour 2026. C’est un plan de licenciement qui ne dit pas son nom, dans tous les secteurs, jeunesse, insertion, sport, ESS, solidarité internationale. En cette période de grande incertitude, notre commune doit rester un socle de soutient sur lequel les associations locales puissent s’appuyer.

Côté dépenses d’investissement, les dépenses d’équipements atteignent 77 millions en 2024, soit 489 euros/hab en 2024 contre 300 euros/hab en 2019. Le niveau sera quasiment le même en 2025 en 2026 avec une petite baisse.

Villeurbanne, grâce aux investissements réalisés ces dernières années et à l’abandon de la politique d’austérité et de suivi unique des ratios financiers, retrouve des dépenses d’équipement par habitant conformes à ce qu’on peut attendre de la 16ème ville de France et surtout aux attentes et besoins des habitants et habitantes. C’est une très bonne chose et nous devons le poursuivre. L’investissement est comme son nom l’indique une dépense pour l’avenir. Le raisonnement court-termiste n’a pas sa place dans la gestion d’une collectivité. Et je note d’ailleurs que groupe Villeurbanne Progressiste par l’intermédiaire de madame Benhaim n’a parlé que de ratios, de commune mieux gérée de France, mais jamais des besoins des habitants et habitantes.

Notre groupe tient d’ailleurs à préciser que les dépenses d’une ville (en investissement et en fonctionnement) devraient être dictées par un principe : gouverner à partir des besoins et notamment répondre aux besoins fondamentaux de la population : se nourrir, se loger, se déplacer, se soigner et garantir la dignité de chacun.

Les priorités de la ville pour 2026 doivent donc clairement mettre l’accent sur le logement, l’alimentation, les déplacements, la lutte contre la pauvreté et la précarité, l’accès au soin et le combat contre toutes les discriminations tout en prenant en compte les limites planétaires. 

Pour terminer sur les dépenses, nous répétons des choses que nous avons déjà dites dans ce conseil municipal et qui ne sont pas des priorités pour nous, voire devraient être abandonnées : la vidéo-surveillance, ça ne va pas vous surprendre, les délégations de compétences publiques au privé ou tout autre montage qui donne les clés au privé, que ce soit via des DSP ou via des SEM-OP.  

Pour finir, nous aborderons les indicateurs financiers et notamment l’épargne brute.

L’épargne brute est l’indicateur phare utilisé pour mesurer la bonne ou la mauvaise santé financière d’une ville. Elle conditionne la capacité d’investissement de la collectivité. Elle permet surtout un effet de levier important car plus on a d’épargne brute, plus on peut emprunter auprès des banques. Cet effet de levier est de 1 à 10. Concrètement, si une commune a la capacité financière pour financer 10 annuités de dette, elle pourra emprunter pour 100 annuités. 

Notre épargne brute est d’environ 35,5 millions en 2024 avec des prévisions de 36 millions pour 2025 et 30 millions pour 2026.

Mais surtout c’est notre taux d’épargne brute qui est de 17,9 %  en 2024, qui sera aux alentours de ces mêmes chiffres en 2025 et 2026, ce qui est largement supérieur à la référence établie de 10 % et qui reste très proche même des 19 % dont a parlé Villeurbanne Progressiste de 2019-2020.  

Notre capacité de désendettement (hors cession) est de 2,62 ans. Sachant que le seuil d’alerte est à 12 ans, vous avez 10 ans, entre 10 et 12 ans. Ce qui signifie que la ville de Villeurbanne peut se désendetter en moins de 3 ans si toute son épargne brute était consacrée à ce désendettement. Réfléchissons d’ailleurs dans quelle mesure nous pourrions continuer à investir (ou augmenter nos dépenses) grâce à l’autofinancement et à l’emprunt, en profitant de la bonne santé financière de la Ville.

Les procès de mauvaise gestion ou le fait d’avoir soi-disant « cramé la caisse » sont de purs mensonges, qui en plus ne prennent pas en compte les besoins en services publics d’une population qui ne cesse d’augmenter. 

En résumé :

Exigeons de l’État une juste répartition des dotations pour « récupérer » les 14 millions de dotations manquantes par rapport aux communes de même strate et le non-gel des DGF, avec a minima leur indexation sur l’inflation.

Refusons collectivement le PLF 2026 du gouvernement Lecornu-Macron qui continue une casse sociale, approfondira la misère et n’anticipe en rien les enjeux écologiques et climatiques.

Poursuivons les investissements massifs dans nos équipements, dans tous nos quartiers à hauteur de leurs besoins, avec comme boussole le maintien et le développement de services publics gratuits, la lutte contre la pauvreté, les inégalités et les discriminations et la bifurcation écologique.

Poursuivons l’amélioration des conditions de travail, des salaires et le recrutement d’agents et d’agentes dans les services qui en ont besoin.

Gouvernons par les besoins avec toutes et tous les habitant.es, en prenant en compte les contraintes financières mais en n’en faisant pas un obstacle infranchissable. Les enjeux sociaux et écologiques sont tellement fondamentaux qu’ils ne doivent pas être sacrifiés par des considérations financières comme c’est actuellement le cas notamment au niveau national. 

Bref faisons des choix politiques à la hauteur des enjeux de notre temps.

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