Par Morgane GUILLAS
Plus le climat se dérègle et la biodiversité s’effondre, plus les fossoyeurs de l’environnement jaillissent de leurs puits de pétrole.
Je souhaite aussi revenir sur la COP. 1 602 participants, soit un sur 25 qui sont des lobbyistes des énergies fossiles. C’est le chiffre le plus grand qui a jamais été enregistré pour une COP, qui est enregistré en ce moment même au Brésil. 22 étaient accrédités par la France, dont 5 dépendent de l’entreprise pétrolière Total.
Malheureusement, c’est en totale cohérence avec les orientations nationales du moment. Le gouvernement veut en effet guillotiner le budget de l’écologie avec 17.5% de diminution pour 2026 après l’avoir déjà amputé de plus de 11% en 2025. A l’heure où il faudrait accélérer considérablement la bifurcation écologique aux échelles internationales et locales, ces reculs nous inquiètent énormément et touchent d’abord les plus précaires. Là-bas, c’est l’accélération des aléas climatiques extrêmes dans les pays pauvres ; ici, c’est la précarité énergétique, la nourriture de mauvaise qualité ou encore la pollution de l’air.
Nous voulions lier les deux délibérations dans notre intervention, puisque le label Climat, Air Energie et le rapport sur la transition écologique actent bien que la bifurcation écologique doit advenir dans tous les domaines de la vie.
Cette transversalité, on la voit dans les changements opérés ces dernières années dans notre ville, via l’isolation et rénovation d’écoles comme celle de Croix-Luizet, les nouvelles lignes de tramway T6 et T9 et de BHNS pour offrir des alternatives à la voiture individuelle, la création de nouveaux parcs, comme à Raphaël de Barros, et de plus de 2000m² de jardins, avec la diminution de nos déchets avec le passage à l’inox dans toutes nos cantines.
Je ne peux bien sûr pas citer tous les changements advenus ces dernières années. Ils sont l’amorce d’une bifurcation écologique qu’il est nécessaire de poursuivre et d’accélérer, pour rester dans les limites planétaires, mais également pour rendre acceptable les conséquences du changement climatique déjà amorcé dans notre ville, tout en répondant aux besoins de la population.
Les canicules que nous connaissons désormais chaque été font toujours souffrir celles et ceux dont la santé est la plus fragile, et dont les logements ne sont pas adaptés aux chaleurs suffocantes. Par les actions menées dans notre ville, nous espérons rendre visible les changements indispensables à mener et susciter un sursaut collectif. Rappelons que, d’après le secrétariat général à la planification écologique, si 25% des actions de planification nécessaires au respect des accords de Paris sont à mener par les collectivités, ce sont les entreprises qui doivent fournir le plus gros des efforts avec au moins 50% de contribution.
