Par Gaëtan CONSTANT
Il y a un an, nous avions voté avec vous une expérimentation pour la surveillance et la verbalisation des dépôts sauvages de déchets par vidéo. Nous sommes bien d’accord que le dépôt sauvage de 2 tonnes de déchets par jour c’est très problématique, puisque ça génère pollutions, dégradation du cadre de vie, problèmes sanitaires, etc.
On a alors décidé de laisser nos idées dans notre poche, de tenter de nous faire convaincre et de ne pas lever les yeux au ciel, pour voir ce que ces caméras pouvaient donner.
A l’issue de ces 6 mois, nous attendions donc un retour avant la pérennisation du dispositif. Et le voici… résumé en seulement deux pages de délibération ! On reste un peu sur notre faim…
C’est une des raisons pour lesquelles on ne trouve pas convaincante l’expérimentation menée par la ville pour diminuer par vidéoprotection le dépôt de ces déchets.
Vous nous avez expliqué que la petite dizaine d’amendes n’est qu’une part des infractions, et que les verbalisations seront comptabilisées quand le personnel municipal trouvera le temps. Mais un an nous semble une période assez longue pour produire plus de 13 contraventions. Et si, pour des raisons internes à la mairie, les 6 mois d’expérimentation ne reflétaient pas le fonctionnement normal des services, pourquoi ne pas prolonger l’expérimentation plutôt que de la pérenniser ?
Et puis, si on voulait stopper tous les dépôts sauvages, il faudrait mettre des caméras mobiles partout. C’est logique : le nombre de points de dépôts est aussi important qu’est vaste l’imagination des personnes qui abandonnent leurs déchets.
Les efforts des agent·es municipaux devraient plutôt porter sur le contact humain. Il est plus efficace à long terme avec des contraventions données de « la main à la main », pour discuter et se comprendre. Ce n’est pas le cas avec une contravention vidéo désincarnée. On préfèrerait aussi que le personnel municipal soit plutôt employé à communiquer, et notamment sur le fait que la Métropole propose désormais de ramasser les encombrants individuels.
Contrairement à ce qui est écrit, nous ne pensons pas que nous avons assez d’éléments pour, je cite : « constater que l’expérimentation est probante ». Au vu de ce qu’on lit et de ce que vous nous avez dit, nous constatons plutôt qu’elle n’est pas probante.
Pour toutes ces raisons, notre groupe s’abstiendra sur cette délibération.
