Par Agathe FORT
J’ai tenu à prendre la parole sur ce rapport pour vous en expliquer les enjeux, avant de répondre à l’intervention de ma collègue.
Pour vous expliquer les enjeux de ce rapport, je vais vous partager quelques chiffres que je vais arrondir, mais qui ne trahissent pas les ordres de grandeur.
Notre service de santé scolaire s’occupe d’environ 12 000 élèves.
Oui, il va falloir suivre un peu, je sais que les chiffres ça ne parle pas à tout le monde. Je vais essayer d’y aller tranquillement pour que vous puissiez bien prendre conscience de ces chiffres.
Donc, 12 000 élèves. Villeurbanne dépense plus de 800 000€ pour la santé scolaire, soit plus de 65€ par élève. On peut ici souligner l’engagement de longue date de la ville pour la santé de nos élèves.
L’Éducation Nationale investit 40€ par élève pour la santé scolaire au niveau national. Donc, si vous suivez bien, Villeurbanne investit 25€ de plus.
L’Éducation Nationale, cette année, va nous accorder une subvention pour cette délégation de compétences. Donc, elle donne 40€ par élève ; à Villeurbanne, nous avons pris cette compétence et donc l’éducation nationale nous verse une subvention pour assurer cette compétence qu’elle assure dans les autres communes.
Cette année, elle va s’élever à 64 291 euros, soit à peine 5€ par élève, ce qui représente moins de 8% des coûts de notre santé scolaire, mais surtout 87,5% de moins pour un élève villeurbannais que pour un élève non villeurbannais.
Alors, notre politique volontariste en faveur de la santé de nos élèves, en particulier issus des foyers les plus fragiles, est-elle un prétexte à un désengagement de l’État à Villeurbanne ? La question reste ouverte.
