Il faut refuser la marchandisation du secteur public. Y introduire des acteurs privés, c’est accepter leur logique de rentabilité, contraire au principe de gratuité et de correction des inégalités.
C’est la ligne que nous tenons depuis le début de ce mandat. C’est aussi vrai pour la culture et le sport : ces secteurs doivent rester accessibles à toutes et tous. C’est pourquoi nous pensons que la constitution d’une SEMOP, entreprise qui mêlera capitaux privés et publics pour la rénovation puis la gestion de l’Astroballe, est une très mauvaise idée. Face à un géant de l’événementiel, de quelles marges de manœuvre disposera la ville ? Cette rénovation ne garantit pas que Tony Parker relocalise tout l’ASVEL à Villeurbanne, à l’heure où le basket professionnel se mondialise et où le lien entre une équipe et une ville se fragilise.
Rénover l’Astroballe en investissant 10 millions, oui. Mais avons-nous vraiment pris le temps de réfléchir pour qui et pour quoi faire ? A moins d’un an des élection municipales, cette discussion aurait dû avoir lieu avec les habitant·es. C’est le cas pour les changements en cours à Bonnevay, mais pas sur l’Astroballe, et encore moins sur la création d’une SEMOP.
Nous pourrions imaginer une grande SPL, pour la gestion publique et culturelle de lieux emblématiques de la Métropole : Astroballe, Tony Garnier, Transbordeur… Elle garantirait une place à l’éducation populaire et contrebalancerait le système OL-land et la privatisation de la culture, du sport et du spectacle vivant.
A l’image de Lazare Goujon, soyons visionnaires. Construisons l’avenir de l’équipement avec les habitant.es, les associations, les sportifs, les acteurs culturels, qui ne manquent pas à Villeurbanne. Ne nous en laissons pas déposséder.
La première étape vers les SEMOP a été votée. Mais il en reste encore à faire avant que le projet ne soit entièrement validé. Il n’est pas trop tard pour imaginer un autre modèle que celui de la livraison de l’Astroballe aux intérêts privés.
