Vingt ans après la loi pour l’égalité des droits, les discriminations perdurent à l’école pour les enfants en situation de handicap.
Malgré les fanfaronnades d’E. Macron, les moyens sont loin d’être à la hauteur. D’abord, sur les mois d’attente avant de recevoir une réponse à la demande d’AESH ; ensuite, sur le manque chronique d’AESH faute de recrutements. Des centaines d’enfants sont privés de leurs droits : heures jamais pourvues, arrêts et départs non remplacés, délais d’attente excessivement longs… des semaines durant lesquels ces élèves sont mal accueillis.
Cela se répercute directement sur leur scolarisation, avec une perte de repères, du décrochage scolaire, un mal-être extrême. Dans le pire des cas, l’absence d’AESH les pousse à l’échec scolaire ou vers des classes spécialisées dont ils et elles n’auraient normalement pas eu besoin. Cela peut également renforcer la stigmatisation dont iels sont victimes, puisque leur souffrance est souvent incomprise par les autres élèves et professeurs. Sans moyens et formation adaptée, les enseignant·es sont impuissant·es et c’est toute une classe qui est affectée.
Pas d’inclusion, c’est de la discrimination. C’est ce que subissent encore les élèves en situation de handicap. L’égalité est rompue, avec des impacts sur toute leur existence. A terme, sans compensation, leurs chances de réussite et d’émancipation sont diminuées.
L’inclusion sans financement reste une formule incantatoire : c’est des moyens de l’État dont les écoles ont besoin. Moyens en formation des AESH, des équipes éducatives ; moyens pour augmenter les salaires, stabiliser les parcours, rendre le métier plus désirable.
Localement, nous participons à cet effort en formant les équipes extrascolaires et périscolaire à l’inclusion. Nous avons ouvert dès que possible des salles de répit, dont l’usage est cependant restreint par le manque de personnel pour accompagner les enfants.
En prenant soin des plus fragiles, c’est tout le monde qui bénéficiera de l’inclusion.
