Par Alex GORRIQUER
Il y a deux jours, nous fêtions les 56 ans des émeutes de Stonewall. Ce n’étaient pas les premières ripostes face à l’homophobie et la transphobie d’État et de la police. Mais ce sont bien les émeutes de Stonewall qui ont institué le début du mouvement de lutte pour les droits des personnes LGBTQIA+.
Chaque année, au mois de Juin, nous célébrons les fiertés en portant haut les différentes couleurs et les différents drapeaux de cette communauté. Ce mois n’est pas et ne doit pas être un mois pour vendre des produits arc-en-ciel, ou pour faire sa publicité politique. Ce mois est un mois de lutte pour les personnes LGBTQIA+.
C’est durant ce mois qu’ont lieu les prides, ou marche des fiertés. Ces marches rassemblent plusieurs milliers de personnes pour défendre les droits des personnes LGBTQIA+ et en demander de nouveaux.
Malheureusement, les prides ont depuis plusieurs années perdu leur apparence politique et revendicatrice, même si être lesbienne, gay, bi ou trans est politique, en faisant des marches festives, où les revendications politiques sont absentes. En pactisant avec le libéralisme, les luttes LGBTQIA+ ont perdu leur radicalité. Pour rappel, en France le début du mouvement de lutte pour les droits LGBTQIA+ c’est avec le FHAR (Front Homosexuel d’Action Révolutionnaire) et les Gouines Rouges.
Heureusement, des initiatives voient le jour, comme la Pride des banlieues en Île-de-France, ou des prides radicales dans plusieurs villes, plus politiques et revendicatrices.
Aujourd’hui, à l’heure où une internationale réactionnaire et fasciste se met en place, où le libéralisme est prêt à accepter le fascisme, les femmes trans sont particulièrement désignées comme des cibles. Aux USA ou en Angleterre, les femmes trans sont visées par des décrets et des décisions de justice injustes ne se basant sur rien de scientifique. Ces mesures viennent à viser des femmes cis qui sont prises pour des femmes trans.
Car oui attaquer les femmes trans, c’est attaquer toutes les femmes.
En France, le gouvernement Macron s’est souvent affiché aux côtés de transphobes telles que Marguerite Stern ou Dora Moutot par exemple. Mais aussi, les débats sur l’interdiction des thérapies de conversion, ont montré une homophobie et une transphobie systémiques encore très présentes dans les institutions politiques.
Nous apercevons également une percée réactionnaire dans certains milieux tels que le journalisme ou la culture, où plusieurs artistes n’hésitent pas à sortir des textes ouvertement réactionnaires, homophobes et transphobes. C’est à nous, en tant qu’élu·es, de prendre aussi une part des responsabilités, et à notre échelle, d’empêcher que ce genre de choses ne puisse arriver, ou se reproduire.
Les personnes trans sont aussi des citoyens et citoyennes, nous devons les protéger au même titre que les autres.
Dans cette montée inquiétante du fascisme et de l’extrême droite, le travail des associations féministes et LGBTQIA+ présent dans cette délibération contribuent à nous donner de l’espoir et le sourire, comme par exemple Geek et Gamer LGBT avec le festival Next Gaymer, un festival dédié au gaming qui met en avant les personnes LGBTQIA+ dans ce milieu. Je profite donc de ce rapport pour remercier toutes ces associations.
