Par Aurore GORRIQUER
Une fois de plus, les groupes de la majorité remercient chaleureusement les membres de l’Assemblée pour leur travail. Voir l’Assemblée citoyenne travailler sur le concept de citoyenneté, voilà qui ne manque pas de sel ! Cette mise en abyme offre de belles perspectives. Cela permet de continuer à questionner ce qu’on entend par « être citoyen ».
C’est notable dans le rapport, qui convoque et met en lien les notions de droits, devoirs, respect de la loi, égalité, impôts, fraternité, ou encore République.
Impossible de résumer en 2 minutes toutes les réflexions. Nous retiendrons ceci : pour qu’un être humain puisse pleinement exercer sa citoyenneté, il faut des biens communs défendus par les autorités publiques grâce aux institutions, mais aussi par les individus. Par le vote, la loi, la manifestation, des associations, peu importe : nous sommes toutes et tous lié·es par la construction et la préservation de ce bien commun et de ce vivre-ensemble.
D’ailleurs, davantage que le vivre-ensemble, nous pourrions parler de « faire-ensemble » » ; un faire-ensemble qui nous lie au monde et par lequel nous faisons société d’une façon bien plus transformatrice que par la société de consommation.
L’Assemblée a bien noté que la citoyenneté locale est vécue plus concrètement par les villeurbannaises et villeurbannais. C’est une piste à creuser pour mieux mettre en valeur notre carte de citoyenneté locale.
Ce 4e rapport, c’est enfin une belle mise en abyme du rôle de l’Assemblée Citoyenne : celles et ceux qui s’interrogent sur ce qu’est être citoyenne et citoyen sont eux et elles-mêmes engagé·es dans les affaires de la cité. En cela, nous ne pouvons que soutenir leur proposition suivante, qui permettrait de faire participer plus largement et de mieux représenter l’ensemble des habiteurs et habiteuses, je cite : « Élargir le rôle de l’Assemblée Citoyenne de Villeurbanne à celui de « relais de la citoyenneté » (porteur d’actions et de débats, n’ayant pas pour unique vocation le traitement de sollicitation) ».