Par Agathe FORT
Ce projet de coopération décentralisée avec la ville de Dire Dawa, qui est la seconde ville du pays, donc de l’Ethiopie par son nombre d’habitants, et avec qui on des projets de coopération décentralisée depuis 2009. Donc on les connaît bien.
Comme vous le savez, Villeurbanne est engagée depuis plus de 20 ans dans la lutte contre les discriminations avec notamment la lutte contre les violences sexistes et sexuelles. Notre partenariat avec VIFFIL, qui est l’association historique à Villeurbanne dans ce travail, et ce partenariat n’est plus à défendre, c’est un travail de qualité en constante amélioration. Un travail tant au niveau individuel pour soutenir chaque femme, que systémique pour endiguer ce fléau que sont les violences sexistes et sexuelles, conjugales et intrafamiliales.
Pour ce projet, 226 000€ nous ont été accordés. Ce projet est porté par la ville pour aider à améliorer les conditions d’accueil des femmes dans le centre du BoWSA. Alors la ville prendra en charge la maîtrise d’ouvrage de ce projet, mais comme tout bon chef d’orchestre, sans musiciens il ne se passe rien. Fait peu courant dans un orchestre, nous aurons la chance d’avoir trois premiers violons : VIFFIL, France Ethiopie Corne de l’Afrique, et Nutrition 4 Education and Development sur place à Dire Dawa.
Alors au-delà d’un soutien matériel auprès du centre du BoWSA, il s’agit bien de monter en compétences auprès des professionnels et des bénévoles au service des femmes. Avec ce projet, nous serons bien dans une coopération et non pas dans une vision colonialiste et paternaliste des projets internationaux. Chaque association va augmenter ses compétences. VIFFIL pourra améliorer sa prise en charge de toutes les femmes en profitant de l’expérience de N4ED, et N4ED (Nutrition 4 Education and Development, l’association sur place) profitera du savoir-faire de VIFFIL dans la coopération, avec ls institutions locales de type police, justice, etcetera, comme vous connaissez bien nos dispositifs.
Donc ça va vraiment être un échange. Car je le rappelle, les chiffres sur les violences conjugales et les féminicides restent stables en France. Nous devons encore renforcer notre travail, nos collaborations, nos changements systémiques tant matériels que symboliques et ce jusqu’à ce que l’on arrive, comme le disent si bien les associations, à « pas une de plus ».
Je suis très heureuse que pour les deux années qui viennent, nous soyons dans ce projet de coopération et qu’on puisse soutenir les femmes à Dire Dawa comme à Villeurbanne.