Par Aurore GORRIQUER
Ce n’est pas un scoop : les inégalités se creusent. Face à un système économique impitoyable et injuste, qui favorise l’accumulation des uns au détriment des autres, il n’y a que la volonté politique qui puisse corriger les inégalités.
Mais ce n’est pas le choix qui est fait nationalement.
Les politiques que le gouvernement mène ne font que renforcer les inégalités. Il détruit nos services publics, diminue les moyens financiers et humains. Il précarise les travailleurs en cassant le Code du travail, tout en ne faisant rien pour lutter contre l’inflation. L’absence d’investissements et de régulation dans le logement, l’éducation nationale ou encore la santé créent un sentiment d’abandon, surtout chez les personnes qui dépendent des services publics pour vivre dignement.
Plutôt que d’écouter le peuple et sa révolte, il réprime sa légitime colère par la force.
C’est pourquoi nous devons faire tout ce qui est entre notre pouvoir pour faire du Contrat de Ville un levier qui rétablira au mieux l’égalité.
Avec ce Contrat, nous nous mettons au service des habitants et habitantes ainsi que des mobilisations citoyennes. Il s’agit de faire en sorte que les moyens publics mis au sein des Quartiers Politique de la Ville soient les mêmes qu’ailleurs. Parmi tous les points abordés, nous en retenons quelques-uns :
- le besoin de rendre légitime la participation des habitants et habitantes ;
- la lutte contre les discriminations ;
- ou encore la demande de services publics de proximité, commerces, événements culturels et sportifs, et d’une santé accessible.
Ce ne sont pas que des mots creux. Pour la première fois, une clause de revoyure va permettre de faire un bilan à mi-contrat et d’adapter la stratégie.
Cependant, lutter contre les inégalités ne peut pas se faire uniquement à l’échelle locale. Sans mesures nationales fortes, nous ne pourrons qu’agir à la marge. Les moyens doivent être à la hauteur des besoins. Dans l’éducation nationale par exemple, où la réussite sera meilleure si les effectifs par classe sont réduits et que la sélection des élèves par Parcoursup est abolie. Créer une garantie des loyers, une garantie d’emploi pour les chômeurs et chômeuses de longue durée, une Allocation Adulte Handicapé au-dessus du seuil de pauvreté, un remboursement à 100% de la sécurité sociale, ou encore encadrer les prix et créer une sécurité sociale de l’alimentation : voilà des mesures concrètes, structurelles, qui rétabliraient plus d’égalité.
A rebours des caricatures qui en sont souvent faites, nous savons que nos quartiers populaires sont une chance. Pour accompagner celles et ceux qui les font vivre, nous voterons bien sûr pour ce Contrat.