Par Danielle CARASCO
L’Assemblée générale des Nations Unies a adopté en 2013 une résolution intitulée “Assainissement pour tous “. Depuis, chaque 19 novembre a lieu la journée mondiale des toilettes dont le but est de garantir à toutes et tous un accès égal et gratuit aux sanitaires. Cette thématique mêle droit à la santé, social, égalité femmes-hommes, droit à la ville.
Accéder facilement à des toilettes vise aussi à réduire les inégalités. Si n’importe qui peut se retrouver dans une situation incommodante, nous ne sommes pas tous et toutes égaux : sont concerné.es au premier chef les personnes âgées et les enfants, mais aussi les personnes atteintes de maladies spécifiques qui exigent également des passages réguliers aux toilettes. Les femmes souffrent aussi davantage de la pénurie en sanitaires. Les personnes précaires, qui peuvent vivre dans des sites d’habitats informels, sont aussi particulièrement sensible à cette question.
Par ailleurs, la mise en gestion des toilettes par des entreprises commerciales, comme dans beaucoup de gares SNCF, conduit à des prix croissants pour les usagers et usagères. La prépondérance des toilettes payantes va à l’encontre des droits humains les plus basiques.
Devoir payer, même une somme minime, pour se soulager est un obstacle qui atteint la dignité et la santé de beaucoup de nos concitoyens et concitoyennes. Ils et elles risquent aussi de souiller le voisinage et de polluer l’environnement. Quand bien même le prix paraît modeste, c’est déjà de trop pour les plus démuni·es. Par cette délibération qui acte la gratuité de nos toilettes publiques, nous voulons réduire les inégalités entre celles et ceux qui peuvent payer et celles et ceux qui ne le peuvent pas.
Les frais de fonctionnement sont à prendre en charge par les pouvoirs publics, pas par les individus : c’est la meilleure manière de répartir l’effort financier. Le sujet de l’entretien des toilettes villeurbannaises est d’ailleurs travaillé en ce moment avec la majorité métropolitaine. Nous discutons des moyens financiers mobilisables par la métropole pour les nettoyer et les entretenir. Nous espérons que ces discussions aboutiront de façon à ce que les villeurbannaises et villeurbannais puissent bénéficier du meilleur service possible.
La gratuité du service sera de mise à l’avenir sur notre commune nous ne pouvons qu’en être satisfaites et satisfaits.
Nous voterons pour cette délibération.