Par Morgane Guillas
Comme a pu le rappeler Antoine Colliat, la SPL OSER est une société détenue par des collectivités locales, des communes, de départements et la région. Elle les aide à organiser la rénovation énergétique de leurs bâtiments.
La ville de Villeurbanne bénéficie par exemple de ses précieux conseils. En 2022, la SPL et la ville ont signé un mandat de maîtrise d’ouvrage pour la rénovation thermique de deux écoles et de leurs gymnases. Antoine Colliat l’a détaillé donc je n’y reviens pas plus.
Chaque collectivité participe financièrement à la SPL. Jusqu’à présent, comme on a pu l’entendre, la région Auvergne-Rhône-Alpes en détenait la part la plus importante, avec un capital de 5 millions d’euros. Si je parle au passé, c’est que l’exécutif régional de monsieur Wauquiez a décidé de réduire drastiquement la participation de la région à la SPL. Désormais, elle n’apportera au capital de la société que le minimum requis pour en faire partie, c’est-à-dire 50 000€. Elle baisse donc de 99% son financement à la SPL.
Que la région souhaite quasiment supprimer ses financements publics à une société qui œuvre pour la transition écologique, c’est son droit. Ce n’est d’ailleurs pas son premier fait d’arme, puisqu’elle s’est aussi retirée il y a deux mois du financement et de l’animation de France Rénov’ pour 2024. Nous verrons bien si cette enveloppe financière permettra de financer d’autres projets qui œuvrent pour la transition écologique. En attendant, je laisserai chacun et chacune juge de ces décisions, à l’heure où il ne nous reste que quelques années pour respecter l’objectif de 1.5 degrés.
En revanche, si l’exécutif régional souhaite investir l’argent du contribuable ailleurs que dans la transition écologique, il ne peut rester à la présidence de la SPL. Nous n’avons pas encore les informations concernant l’évolution de l’actionnariat, comme on a pu l’entendre, mais nous serons vigilants pour que le pouvoir de décision de la région au sein de la SPL soit cohérant avec son désinvestissement. Il serait incompréhensible, voire scandaleux, que son exécutif puisse y peser de façon disproportionnée. Avec ce point de vigilance à l’esprit, nous voterons bien sûr pour cette délibération.