Par Gaëtan CONSTANT
En cette semaine post-Saint Valentin, je voudrais vous parler d’amour. Un amour qui a mené jusqu’à un mariage sans morceaux d’orgue et sans vœux de fidélité, un mariage d’intérêt plus que d’amour finalement, mais un mariage tout de même fructueux entre messieurs Collomb et Aulas. Ensemble, ils ont accouché du bébé « OL Land » dont nous héritons, pour le meilleur et pour le pire. Le bébé a aujourd’hui bien grandi et va encore se développer, avec la nouvelle salle ARENA multi-fonction, et surtout pour le sujet qui nous occupe, solo-basket.
Le groupe des insoumis métropolitain avait voté contre la modification du PLU-h qui autorisait la construction de l’ARENA. Nous y avions bien vu le danger pour les salles actuelles, que ce soit la salle de spectacle Tony Garnier à Lyon ou surtout, pour Villeurbanne, l’Astroballe. Le danger était fondé. C’est confirmé dans cette convention : désormais, une partie des matches de l’ASVEL ne se fera plus à Villeurbanne, ce qui retire une part non-négligeable du financement de notre équipement.
Il est bien évident que l’objectif de Tony Parker est de développer son club pour en faire un club de haut niveau. On ne peut pas lui jeter la pierre. Simplement, on voit bien que l’intérêt de la ville ne correspond pas entièrement à celui de l’ASVEL puisque nous défendons des intérêts publics. Nous devons faire en sorte de ne pas nous retrouver dépendants d’un club privé pour faire vivre nos équipements.
La vraie question est donc de savoir comment on fait de ce changement une force pour Villeurbanne et pour l’Astroballe. La salle existe, elle sera moins sollicitée, mais c’est aussi une opportunité pour repenser son occupation et y introduire des nouvelles pratiques, sportives ou non. Elle n’est pas qu’un lieu de consommation de sport-spectale-divertissement, où la seule pratique sportive du spectateur consiste à s’asseoir et à manger un burger, en regardant des sportifs professionnels en plein match. On pourrait la repenser comme un lieu du sport pour toutes et tous. Bien sûr, mon groupe n’a pas de solution clé en main, mais nous voyons dans cette convention l’occasion de développer davantage le sport amateur, la vie associative, nos politiques publiques pour la santé mentale et physique. Pourquoi ne pas organiser un conseil municipal à l’Astroballe par exemple ?
C’est tout un sujet que nous serions heureux de travailler avec la majorité d’ici à ce qu’un groupe de travail soit créé. Nous nous abstiendrons.