10 % : c’est l’inflation qu’un groupe de travail parlementaire envisage pour l’automne 2022, alors qu’elle a déjà augmenté de 5.2 % et que les salaires, eux, restent les mêmes.
Pourtant, la loi « pouvoir d’achat » du gouvernement ne prévoit pas leur augmentation, mais uniquement des primes au bon vouloir de l’employeur. Non seulement elle créée des inégalités entre les grosses entreprises qui pourront payer la prime et les PME/TPE qui ne le pourront pas, mais elle n’améliore pas la situation financière des salarié·e·s durablement. Seule une augmentation de salaire le pourrait ! Les primes sont d’ailleurs défiscalisées. Cela veut dire que l’employeur ne paye pas de cotisations sociales, et que celles qui auraient pu être récupérées par une augmentation de salaire ne le seront pas : encore un manque à gagner pour nos services publics, délibérément orchestré par la majorité macroniste et de droite !
Cette loi ne règle pas le problème du pouvoir d’achat et n’engage pas le partage des richesses qui devient urgent tant les inégalités s’accroissent. Les mesures du gouvernement ne feront qu’empirer la situation des français et la destruction des services publics : démantèlement de l’assurance chômage, retraite à 65 ans, RSA conditionné au travail, destruction de l’éducation nationale, des hôpitaux…
C’est pourquoi il faut de vraies mesures sociales. Les crises actuelles ne sont pas momentanées : c’est le système capitaliste qui est à bout de souffle. L’extrême majorité de la population produit les richesses et l’extrême minorité des ultra-riches les accaparent. Un ré-équilibrage est urgent : SMIC à 1 500€, blocage des prix, redistribution du butin des profiteurs de crise, ISF, encadrement à la baisse des loyers… sont des mesures qui auraient des conséquences directes pour améliorer rapidement la vie des gens.
Rendez-vous à la rentrée pour la grève du 29 septembre organisée par la CGT et Solidaire, et pour une marche sur le pouvoir d’achat et contre la vie chère. Mobilisons-nous !