Par Aurore Gorriquer
La détresse sanitaire, économique et en un mot, sociale, engendrée par la pandémie de coronavirus doit trouver une réponse dans l’action publique. Notre groupe est très satisfait devoir que notre ville a mis en place des actions d’aide aux personnes, et nous tenons à remercier les services pour tout le travail abattu, dans des condition si particulières. Que ce soit grâce au large dépistage permis par le centre des Gratte-Ciel ou par les subventions aux associations – dont il est question dans cette délibération – nous voulons amortir au maximum les conséquences de la crise sanitaire et aider les publics et les professions fragilisés.
Le nombre de demandes de RSA explose et le chômage a bondi de près de 2 points au troisième trimestre 2020. Ce sont toujours les plus pauvres et les plus précaires qui pâtissent des crises. Nous devons donc soutenir les organismes et associations qui agissent au plus près de ces personnes, qui connaissent leurs difficultés, qui les aident dans leur quotidien, qui leur font découvrir les arts et qui, parfois, les emploient.
C’est la raison pour laquelle nous avons débloqué des subventions exceptionnelles pour cette fin d’année 2020. Beaucoup des organismes et associations avec lesquels nous travaillons habituellement ont pu continuer une partie de leurs activités durant les deux confinements, et elles ont aussi mis en place de nouvelles aides pour les personnes en détresse. Les aides auxj eunes précaires ont été renforcées, et des maraudes supplémentaires ont été organisées afin de permettre aux sans-abris de se nourrir, se laver et d’accéder à leurs droits.
Dans cette période difficile, chacun doit pouvoir avoir accès à ses besoins essentiels. Nous avons renforcé les moyens humains pour répondre à l’urgence du moment et pour organiser un avenir plus serein. Afin d’éviter une rupture dans le service public rendu aux personnes fragiles, les accueils physiques des CCAS ont été maintenus et nous avons recruté une chargée de mission précarité alimentaire. Avec ce nouveau poste, nous entendons bien répondre au besoin de coordination entre les acteurs de l’urgence sociale alimentaire et, à terme, viser la sécurité sociale alimentaire pour toutes et tous.
Je voudrais terminer en évoquant le secteur culturel, très durement touché par l’arrêt forcé de son travail. Les structures qui accueillent les artistes, comme les artistes eux-mêmes, ont vu leurs revenus diminuer drastiquement et vivent uniquement des aides. Sans soutien de la part des collectivités territoriales ou de l’État, le risque est que les lieux qui accueillent du spectacle mettent la clé sous la porte. Mais nous devons aussi penser aux artistes, souvent précaires, qui ne sont pas salariés ou qui travaillent en-dehors des structures subventionnées et qui ne sont pas rémunérés. En subventionnant certaines organisations comme le groupement d’intérêt public “Café Culture”, on permet aux artistes locaux de se produire à Villeurbanne,d’être déclarés, de bénéficier de la protection sociale et donc d’améliorer leurs conditions de travail. Soutenir ce groupement est donc très bénéfique pour notre commune, puisqu’on développe l’emploi local d’artistes et la culture de proximité. Notre groupe est favorable à la pérennisation de ce genre de mesure, qui sont essentielles pour soutenir à long terme le monde culturel villeurbannais.