Par Mathieu Garabedian
La présentation de ce rapport est tout d’abord pour notre groupe l’occasion de rappeler l’horizon et les enjeux qui nous guident dans nos actions et nos choix en politique : tous, nous nous sommes engagé.es pour construire une société en harmonie avec son environnement et la biodiversité, mettant au cœur de son projet l’amélioration des conditions de vie de ses habitantes et habitants.
Nous saluons donc déjà toutes les actions conduites sous la précédente mandature qui ont porté ces idées. Concernant un des problèmes majeurs de la crise écologique, le changement climatique, nous sommes d’ailleurs particulièrement satisfaits de la création du Plan climat.
L’organisation et la planification sont les meilleurs moyens d’anticiper et de répondre aux bouleversements écologiques et sociaux auxquels nous allons devoir malheureusement faire face dans les années à venir. Nos ambitions sont grandes pour ce mandat. Notre programme portait des enjeux forts comme la relocalisation des équipements et des commerces de proximité, la rénovation énergétique des bâtiments, la végétalisation des espaces publics ou encore la gratuité progressive des transports en commun.
Et la création du poste de première adjointe à la transition écologique, à l’urbanisme, à l’habitat et à la ville durable porté par Agnès Thouvenot donne la dimension de ces ambitions.Notre coopération avec la métropole pour porter ces sujets dans chacune de nos politiques publiques devra également se faire en intelligence et avec responsabilité.
Mais si notre vision et nos ambitions sont claires, il nous faut également rappeler une réalité : la crise écologique est aussi une crise de modèle. Hervé Kempf décrivait très bien dans son livre « Comment les riches détruisent la planète » que les responsabilités ne sont pas partagées entre tous de manière identique.
Aujourd’hui, ce sont les plus pauvres qui polluent le moins. C’est vrai d’abord au niveau mondial, car si tous les humains vivaient comme un Français, il nous faudrait trois planètes Terre pour vivre. Mais c’est vrai également au sein de notre propre pays, nous constatons que les 10% les plus riches émettent huit fois plus de gaz à effet de serre, huit fois plus ! que les10 % les plus pauvres. C’est pourquoi ensemble, il nous faut construire une écologie populaire à même de résoudre les différents problèmes de la société. En 1992 déjà, les premiers objectifs fixés par le sommet de la Terre de Rio mettent au cœur du plan d’action la lutte contre la pauvreté, l’éducation des enfants et des femmes, l’emploi généralisé ou encore la protection et la promotion de la santé.
Et si à cette époque apparait le terme de « Développement durable » qui revêtait une symbolique forte dans un monde qui se cherchait un nouveau chemin, il est aujourd’hui admis que ce terme ne correspond plus à l’imaginaire qu’il nous faut construire. Les notions de durabilité et de soutenabilité questionnent aujourd’hui fortement la logique de croissance infinie sur une planète aux ressources finies.
Sans changement global et radical de notre trajectoire actuelle, nous ne pourrons pas infléchir le cours de la destruction de notre écosystème. Et nous formons le vœu que les actions de notre ville en matière écologique et sociale en inspireront d’autres, citoyens et gouvernants,pour que nous puissions tous entrer dans cette nécessaire bifurcation écologique.