Par Marc GIOUSE
Hubert-Félix Thiéfaine dit, dans l’une de ses chansons, “C’est pas parce qu’on a mis l’pied dedans, qu‘il faut y mettre les mains”, et pourtant, quand ça vous arrive, vous n’avez pas le choix…si vous ne voulez pas empuanter votre appartement !
La rage des piétons d’un côté, de l’autre la frustration des propriétaires de canidés qui estiment que la ville ne donne pas, à leur animal de compagnie, la place qu’il mérite. Bref, les chiens et leurs déjections, c’est une problématique qui laisse (sans jeu de mot) très peu de Villeurbannais indifférents et qui pose la question de l’usage et du partage de l’espace public. En la matière, l’Assemblée Citoyenne Villeurbannaise a fait un très beau boulot ; elle propose d’identifier plus précisément les conflits d’usage, de mieux partager la fréquentation des parcs, de prévenir par l’éducation les comportements incivils et, dans un second temps, de les sanctionner.
A ces pistes de travail, nous souhaitons ajouter l’installation éventuelle de caninettes. Le mot caninette s’affiche sur 600 panonceaux, installés à travers toute la ville de Genève. Chaque panneau qui annonce une caninette est équipé d’un distributeur gratuit de sacs en plastique biodégradables qui permettent, aux maîtres et maîtresses de chiens, de ramasser les déjections de leur animal et de les déposer dans la poubelle complétant l’équipement. Genève est à deux heures de train ; peut-être que ce serait aussi intéressant d’aller visiter une ville française qui est bien classée dans le classement auquel il est fait référence juste à l’instant.
L’Assemblée citoyenne a fait tout une série d’autres propositions concernant les devoirs et les droits des chiens dans la ville. Les deux porte-parole les ont résumées avec talent tout à l’heure dans la vidéo. On en retient pour notre part deux, qui nous ont vraiment marquées :
- Créer une fête annuelle des animaux (et pourquoi pas dans le parc aux Hérissons)
- Permettre aux propriétaires fragilisés de sauvegarder la relation avec leur chien quand ils entrent dans des lieux d’hébergement spécialisés, comme c’est d’ailleurs déjà le cas, c’est déjà possible, dans le lieu d’accueil villeurbannais “Zone Libre”.
Et maintenant, comment l’enquête de l’ACV va-t-elle se concrétiser ? Il est prévu que les membres de l’ACV viennent présenter leur travail lors d’un prochain conseil municipal. Prévu aussi que le CM s’en saisisse. La formule nous semble vague. Nous proposons nous, les élu.es des groupes VIE ! et Communistes et Républicains, que le travail citoyen ne s’arrête pas là ; que l’ACV, en continuant à s’appuyer sur les compétences des techniciens des services et des élu.es directement concerné·es, fassent dans un délais raisonnable des propositions concrètes et chiffrées. En d’autres termes, que ces citoyens et citoyennes informé.es et formé.es élaborent (avec l’aide des élus et des services) de véritables délibérations. Et que ces délibérations que le conseil municipal en discute et les votent. Pour une fois, poussons la démocratie participative jusqu’au bout !
Cher·es collègues, si une majorité d’entre vous soutenait cette proposition, alors le conseil municipal de Villeurbanne s’engagerait dans une forme de gestion démocratique qui aurait vraiment du chien.